Points de deal, et après ?

La deuxième réunion sur les Points de deal que j’ai organisée à Vierzon lundi 15 mai n’a pas mobilisé. Dommage car l’intervention de Caroline Janvier sur la dépénalisation encadrée était fort intéressante et amenait à réfléchir. 

Pour ma part, j’étais contre cette légalisation à cause du message que cela envoyait sur la banalisation de l’usage du cannabis aux jeunes, alors que l’on sait les effets négatifs que cela peut avoir sur leur cerveau en plein développement. 

C’est là que la députée a pu apporter des précisions, notamment sur le fait que l’encadrement concernait par exemple le maintien de l’interdiction avant 25 ans, ce qui m’a rassurée sur le principe. En espérant que les plus jeunes ne soient pas nombreux à se tourner vers la vente illégale !

Il reste que cette proposition est refusée pour le moment par le gouvernement et donc ne règle pas le problème du point de deal Place Vaillant Couturier… 

Par ailleurs, même si peu de personnes sont venues à la réunion publique, les témoignages que je reçois par Messenger sont fréquents et glaçants. Ce qui m’amène à la conclusion que la peur est une des raisons du peu de participation à la réunion publique. Déjà, la fois dernière, les présents ne voulaient pas être pris en photo. 

Dans quelques villes moyennes à priori calmes, les points de deal deviennent sources de violences et de tirs à la mitraillette, de blessés et de morts. J’espère qu’il n’en sera pas de même à Vierzon, mais je suis sceptique. Je note déjà plusieurs agressions violentes de citoyens pour trouver de quoi acheter de la drogue. 

Je continue de croire qu’il est nécessaire de faire fonctionner l’intelligence collective. C’était le sens de ma démarche en demandant à participer au CLSPD. Je crois qu’il n’y a pas suffisamment de mise en oeuvre d’une démarche collective. On a toujours fait comme ça et on continue, comme souvent. Peut-être qu’il n’y a pas assez d’audace pour chercher des chemins nouveaux, des actions nouvelles, différentes. Et on finira par se laisser déborder, et peut-être même que la violence qui a commencé s’aggravera. Et là, on ne pourra pas dire « on ne savait pas ». J’aurais alerté suffisamment.

En attendant, je poursuis mes rencontres avec différents acteurs concernés par le trafic de drogue : j’ai rencontré la sous-préfète et le directeur départemental de la Sécurité publique. Tous deux ont dit à peu près la même chose : on y travaille, mais il faut du temps et des moyens pour obtenir des résultats. 

En attendant, les vendeurs sont toujours là et dans la France entière, les villes moyennes sont de plus en plus concernés par ces points de deal et les nuisances qui vont avec. 

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