Quelle est donc cette hypocrisie qui, de toutes parts, accepte que près de 700.000 personnes travaillent dans des secteurs en tension, la restauration, la construction, le nettoyage, l’agriculture, la sécurité, les services à la personne, etc. sans aucune légalité, sans aucune protection, sans être vues ni reconnues. Elles n’ont pas accès au logement, aux soins, au travail régulier et protégé.
Ces migrants sont obligés de tricher, de mentir sur leur situation pour travailler en utilisant des alias qui leur vendent une identité. Et pourtant, la majorité d’entre eux déclarent leurs salaires au fisc. Ils sont soumis à la TVA comme les autres et contribuent à l’économie du pays.
Combien de personnes ai-je accompagnées qui avaient une possibilité d’embauche mais, étant « sans-papiers », ne pouvaient prétendre à signer le contrat qui leur était proposé et devaient continuer à travailler dans l’ombre ? Pas d’embauche, pas de papiers, mais aussi pas de papiers, pas de contrat : c’est le serpent qui se mord la queue ! Et cela fait des années que des associations demandent justice en leur nom…
Je me réjouis que des députés du groupe MoDem et apparentés soient signataires d’une tribune pour la régularisation des travailleurs sans -papiers.
En tant que conseillère régionale en Centre Val-de-Loire, région qui souffre beaucoup de la pénurie de la main d’œuvre, je demande aussi que la prochaine loi sur l’immigration règle ce problème en urgence, au nom de la dignité humaine, de la justice et de la fraternité.