Points de deal, un peu de mieux ?

La situation semble s’améliorer sur le haut de la Place Vaillant-Couturier, ( plus connue comme Place du Marché au Blé). Des habitants m’écrivent pour me dire qu’ils ont remarqué le changement. De fait, je ne vois plus les dealers installés tout près du bar-tabac, de la charcuterie et du traiteur. Est-ce parce que ce dernier leur a mis un message sur sa vitre qui se termine par « souriez, vous êtes filmés » ?

Ou bien est-ce la présence plus régulière des policiers qui a fini par gêner le trafic ? 

Toujours est-il qu’ils ont bougé et, je l’espère, durablement. Ils ne sont pas loin pour autant. Je crois les avoir repérés à Tunnel Château, à quelques mètres de leur ancien poste. Cela dit, c’est certainement moins passant, mais il y a aussi des jeunes et des enfants qui jouent au City Stade, juste à côté. J’ai remarqué qu’il y avait souvent des adultes aussi pour surveiller les plus jeunes. Espérons que cela puisse les protéger. 

J’ai lu dernièrement que les parents d’élèves de l’école de Tunnel Château s’inquiétaient du climat au sein du quartier. Il est question des places de deal et des rodéos, auxquels on pourrait rajouter quelquefois la sono à fond la caisse. 

Le positif dans tout cela, c’est qu’avant le mois d’octobre et le début de mes alertes sur les réseaux, personne n’en parlait. Aujourd’hui, un commerçant, des parents d’élèves, un élu, élèvent la voix. Et quelques personnes ont osé venir à la première réunion que j’ai organisée. 

Je continue à rencontrer les acteurs de terrain, et j’ai la prétention de croire que ces échanges contribuent à faire avancer le sujet, à défaut d’une réelle volonté de travail de fond au CLSPD (Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance), ce qui est un de mes grands regrets. Je suis persuadée que c’est là que l’action devait être étudiée et envisagée collectivement, sous ses diverses facettes : répression, prévention, insertion dans la vie active. Les outils existent, malheureusement selon ce que j’ai entendu jusque-là, il manque une action coordonnée et globale pour les rendre efficaces. 

En ces temps agités, avec quelques-uns nous nous sommes souvenus de l’action menée par Samir Bahlis et l’ensemble des acteurs concernés par la jeunesse des quartiers, au début des années 2000. Des salles de quartier, la police de proximité, des « Grands frères » qui ont fondé l’AJCV, toute une politique d’ensemble qui était remarquable parce qu’on travaillait main dans la main et avec des objectifs clairs.

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