C’est la première fois que j’entends, de la part de ceux que je rencontre, qu’on pourrait tenter autre chose que ce qui se fait déjà et qui visiblement ne marche pas.
Après avoir rencontré la sous-préfète de Vierzon, Anne-Charlotte Bertrand, le commissaire de police de Vierzon, le commandant Voisine, le DDSP le directeur départemental de la sécurité publique à Bourges, M. Astegiano, j’ai continué ma tournée en échangeant aujourd’hui avec les services départementaux de l’éducation nationale, l’infirmière chargée de la prévention Marie-Philomène Bert et Eric Bergeault, le chef de service Jeunesse engagement et Sport.
Je leur ai parlé des jeunes qui squattent la place Vaillant Couturier dont certains ont l’âge d’être soumis à l’obligation scolaire ou de formation. Je leur ai dit mon inquiétude face à ce trafic qui augmente et je leur ai demandé ce qui se faisait en termes de prévention auprès des jeunes. Mes interlocuteurs m’ont présenté les différents dispositifs mis en œuvre dans le cadre de la prévention dans les établissements scolaires et auprès des jeunes déscolarisés. Les risques de l’addiction sont traités en tant que tels et de façon transversale aussi.
Nous avons évoqué le CLSPD comme un lieu intéressant pour relier les différentes actions sur un territoire, malheureusement je ne peux guère témoigner que le CLSPD de Vierzon se soit bougé dans ce sens. Je n’ai eu aucun écho d’un groupe de travail à ce sujet, et encore moins d’une invitation qu’ils auraient pu m’adresser, parce que contrairement à ce qui m’a été répondu, je sais qu’un CLSPD peut inviter ponctuellement.
Une expérience intéressante d’approche des jeunes guetteurs semble donner des fruits ailleurs : TAPAJ, LE TRAVAIL ALTERNATIF PAYÉ À LA JOURNÉE
« Le Travail Alternatif Payé À la Journée est une innovation médico-sociale soutenue par l’État qui en accompagne sa couverture nationale. TAPAJ permet aux jeunes de 16 à 25 ans en situation de précarité, de reprendre le contrôle de leur vie et de prévenir leurs conduites addictives via un accompagnement global (médico-psycho-social) et une activité professionnelle payée à la journée ne les engageant pas immédiatement sur la durée.
TAPAJ en tant qu’alternative à un environnement défavorable (mendicité, assistanat, larcin, actes de délinquance ou de prostitutions…) est le premier marchepied vers les dispositifs de droit commun. » Cela vaudrait vraiment le coup de tenter cela à Vierzon pour essayer d’extirper ces jeunes de ce rôle déstructurant et dangereux dans lequel ils sont entrés, souvent malgré eux. Je vous tiens au courant si cela se fait.