L’éthique en politique

Dès mon premier mandat d’élue en tant que maire-adjointe à Vierzon, en 2001, j’ai soutenu que nous devions être des élus exemplaires.

L’exemplarité des élus n’est pas un gadget en plus, elle est fondamentale. Lorsque l’on prétend représenter ses concitoyens, lorsqu’ils nous font confiance pour cela en nous élisant, il est indispensable de vivre son mandat avec une certaine éthique, une certaine moralité. 

La pire situation que j’ai connue à ce sujet était la candidature de Dominique Strauss Kahn à la présidentielle alors que tout son entourage et son parti savaient pertinemment qu’il était un malade sexuel. Il aurait mis notre pays en danger mais la soif de gagner l’élection occultait ce grave danger, sciemment caché à la population. 

Personne n’est parfait, évidemment, mais l’élu doit avoir une certaine maîtrise de soi qui garantisse qu’il a les qualités nécessaires pour assurer la charge de sa fonction. Certains dérapages du comportement et le non-respect des règles institutionnelles ou des représentants de l’Etat sont vraiment incompatibles avec le statut d’élu de la République. Je comprends que des citoyens soient choqués et dégoûtés du comportement limite de certains élus, et nous en avons malheureusement eu de nombreux exemples ces temps-ci, à tous les niveaux. 

Peut-être faudrait-il que chaque élu signe une charte éthique, comme je l’avais proposé en 2014, au Conseil municipal de Vierzon, proposition qui avait été rejetée « parce qu’on en a pas besoin pour bien se tenir ». Je pense que cet engagement d’un mandat éthique a du sens, et la symbolique d’une signature permet de le rappeler. 

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