Le Berry Républicain titre un de ses « croissants » du dimanche : « Comme un air de campagne », laissant entendre que les différentes initiatives que j’ai lancées depuis septembre dernier seraient les jalons d’une future candidature.
De fait, il vaut mieux avoir agi dans le sens du bien commun pour prétendre à être élu, à quelque niveau que ce soit. Mais ce qu’oublient la grande majorité des personnes que je croise, les médias et les élus de mon département, c’est que je suis DÉJÀ ÉLUE.
C’est d’ailleurs très étonnant. Pour la grande majorité des maires et pour le Conseil départemental, c’est comme si l’élue que je suis n’existait pas. Est-ce parce que je suis dans un Groupe dit d’opposition ? Je suis rarement invitée aux différents évènements officiels. Et le plus souvent oubliée des discours. Le Conseil régional doit nous faire des écharpes d’élus mais il tarde beaucoup à le faire, et c’est bien dommage, cela offrirait un peu plus de visibilité à ses élus de terrain.
Au Canada, on parle plutôt de Groupe majoritaire et de Groupe minoritaire. Je trouve qu’il serait bon d’adopter ce même langage qui induirait une vision différente de la dynamique politique et qui conviendrait bien au niveau régional. Il faudrait venir à l’une de nos séances du Conseil régional pour se rendre compte que l’ambiance n’y est pas la même qu’à l’Assemblée. Il y a certes quelquefois des tensions et nos interventions peuvent être musclées, mais elles restent respectueuses et constructives.
Je trouve que le mandat de conseillère régionale est un mandat malheureusement méconnu. Moi, il me plaît. Comme les autres mandats, ou les postes que j’ai eus précédemment, je le vis avec passion. Je participe à de nombreuses réunions en plus de la Commission Finances, Personnel et Fonctionnement de l’Administration, et de mes délégations propres dans les Conseils d’administration de deux Lycées et de l’Aéroport de Châteauroux. J’apprends beaucoup, j’interagis, j’analyse, je découvre les réalisations de mon territoire et j’apprécie la force des cofinancements. Je pointe avec mes collègues du Groupe Centre, Démocrate, Républicain et Citoyen, ce qui nous semble être des manquements de la politique majoritaire, avec le souci de toujours proposer une solution.
Et en plus, ce mandat me laisse le temps de conduire des actions concrètes comme ce lieu de débat « Questions d’Actualité » dont les trois premières soirées sur l’environnement, sur la désertification médicale et sur les retraites ont été très intéressantes. Ou encore cette mobilisation contre les points de deal dans une ville où la peur prévaut à la réaction.
Je suis déjà élue. Peut-être que d’autres conseillers régionaux minoritaires attendaient que les trains passent. Pas moi. J’ai un mandat et je l’exerce, point.